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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 19:25

INTRODUCTION: POURQUOI DISSERTER SUR LA BÊTISE?

 

 

J’aurais passé ma vie à lutter  contre la bêtise d’un psychologue. 

 

Quand j’avais douze ans, j’étais paraît-il un enfant agité. Ma mère m’avait alors conduit chez un psychologue réputé dans un quartier de Paris qui ne l’était pas moins avenue de la Bourdonnais. 

 

Celui-ci m’avait fait faire divers tests dont celui très prisé à l’époque de celui de Rorchach qui consistait à faire réagir l’enfant que j’étais à partir de taches d’encre sur une feuille de papier.

 

Ce test  fois réalisé, ce docte personnage  s’était exprimé devant moi, en disant à ma mère que j’étais d’une intelligence très moyenne et que j’aurais tout juste le brevet qui à cette époque n’était pas encore donné à tout le monde. 

 

Ce psy qui ne l’était guère puisque j’avais pris ses propos en pleine figure, sans qu’il daigne s’en soucier, m’a finalement rendu un très grand service. 

 

D’abord, il m’a convaincu que les grandes personnes fussent-elles des professionnels reconnus, pouvaient malgré leur intelligence, exprimer des jugements sur leurs patients en forme d’évaluation infamante sur mon intelligence passée, future et à venir,  parfaitement stupides. 

 

Car comment à partir d’un simple test d’une heure juger aussi sûrement de l’aptitude d’un gamin encore mal dégrossi, susceptible d’évoluer du tout au tout au moment  de l’adolescence? C’était désespérer de mon évolution sans me laisser beaucoup de chance d’accéder au paradis de l’intelligence. Bref, j’ai découvert que les adultes n’avaient pas toujours raison quoiqu’ils prétendent et même qu’ils pouvaient sortir de belles âneries. 

 

Ensuite cet adulte parfaitement imbécile, m’a en quelque sorte lancé un défi.  Il fallait que je lui démontre que certes, je ne sortais pas comme Dionysos de la cuisse de Jupiter, que je n’étais pas le plus aiguisé des couteaux du tiroir, que je n’avais pas encore inventé l’eau chaude. mais qu’après tout je ne buvais pas l’eau des nouilles  et que j’avais un Q.I. supérieur à celui d’une huître.  Certes, je ne suis pas né avec les gènes d’Einstein et je n’ai pas inventé le radium, mais tout de même, j’ai mené ma barque sans trop couler dans l’océan tempétueux de la bêtise depuis plus de 72 ans. 

 

De la sorte, je me suis emparé d’une sainte mission, celle de traquer la bêtise chez mes congenères  partout où j’allais mettre les pieds, y compris chez les plus intelligents d’entre-eux

 

Dans ces conditions, j’ai décidé d’être bétisophobe et de traquer tous les gens qualifiés par leur intelligence et qui de temps à autre ont été conduits à proférer d’énormes insanités avec une docte assurance, sans que personne ne vienne les contredire. 

 

Et dans   cette quête, je n’ai pas été déçu. Car la bêtise est de tous temps, de tous milieux malgré les progrès de l’humanité. Elle recouvre tous les domaines de la vie sociale. Nos élites scientifiques, artistiques, politiques, économiques n’en sont pas dépourvues. Le peuple souverain n’en est pas protégé, au point qu’on peut se demander si  la bêtise ne constitue pas le moteur de l’humanité. 

 

Lino Ventura s’était ainsi exprimé sur le vaste champ de la bêtise: « La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence. L’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas. » Dans les semaines qui viennent, j’illustrerai mon propos liminaire par des exemples concrets qui j’espère, amuseront mes lecteurs. 

 

Frederic Buffin, chercheur et trouveur de belles bêtises chez ses congénères, surtout chez les plus intelligents d’entre eux.

 

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