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14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 06:53
La semaine de mes contradictions avant la rentrée.

En pleine vacances, je médite sur mon transat un verre de jus d'orange à la main, sur la cohérence de mes comportements passés et présents à la veille d'une nouvelle année qui s'annonce dés le mois de septembre. Et je me complais à revisiter une année de mes comportements qui manquent parfois singulièrement de cohérence: sur un mode littéraire pratiqué par d'autres de "la semaine de mes contradictions"

Lundi, plein de véhémence je revendique des augmentations de salaire à mon patron et je milite pour l'amélioration des conditions de travail au sein de mon entreprise au nom de la lutte contre "la souffrance au travail". Voici une semaine qui commence bien me dis-je avec la bonne conscience du militant bien inséré dans une centrale syndicale.

Mais je proteste le soir même devant ma femme de ménage qui menace de me quitter si je ne majore pas d'un euro son heure de travail et je lui reproche de ne pas se déhancher suffisamment pour aller chercher la poussière dans les recoins de mon appartement. "Elle exagère de vouloir m'imposer de telles prétentions salariales, alors qu'elle fait a peine le job," me dis-je.

Mais au fond de ma conscience, mon ange gardien me suggère que dans ce genre de circonstances, je ne vaux pas mieux que mon patron à qui je reprochais la veille sa pingrerie du fait de son refus d’augmenter ma rémunération et son manque de respect vis à vis des travailleurs de l'entreprise.

Mardi je manifeste à l'appel de mon syndicat, dans la rue contre la vie chère, la précarité de l'emploi, la mondialisation, la financiarisation de l'économie et la politique d'austérité du gouvernement. Au passage, je maugrée contre les agents du métro qui ont interrompu le service public du transport urbain ce qui m'oblige à me rendre à pieds à la manifestation.

Après la manif, je vais voir mon banquier pour lui demander un placement de mon épargne au meilleur taux sans trop me soucier de la destination de mes fonds et sans voir que je participe à la politique apparamment aveugle des marchés qui favorisent les plus actifs sans se soucier du financement des plus fragiles.

Les agences de notation sont condamnables, mais si elles peuvent m'éviter de contribuer à un fonds d'obligations pourries grecques, qui risque de ne jamais me rembourser les sommes que j’ai investies, pourquoi pas!"

Bref, le matin, je défends le monde du travail, et le soir, je défends mon épargne, c’est à dire le Capital.

Mercredi, à la machine à café, ce lieu stratégique de l'entreprise où on refait le monde, je n'ai pas de mots assez durs pour la faiblesse du taux d'intérêt du livret de la caisse d'épargne en omettant que plus ces taux sont élevés, plus le financement du logement social est cher et donc compromis.

En tant qu'épargnant, j'oublie les sans logis, mais quand même, 0,75% d'interêt, c'est vraiment une misère. Puisque c’est comme ça, je vais faire l’acquisition d’un Plan d’Epargne en Actions. L’assurance vie, je l’ai déjà. Quant à l'épargne solidaire, on verra après.

Jeudi, je signe la pétition qui me demande de soutenir la cause des travailleurs migrants qui ne parviennent pas à obtenir des papiers de régularisation de leur situation. La défense des droits de l’homme, et la défense des plus démunis, ça me connaît.

Mais quand ma femme en plein après-midi me prévient que la mairie a donné son autorisation pour qu’un groupe de Roms installe ses caravanes et son campement dans le terrain vague qui se situe à deux pas de l’immeuble cossu où nous habitons, je vois rouge et je prends, bien que je sois encore au travail, tous les contacts pour organiser la mobilisation collective contre cette scandaleuse initiative du premier magistrat de la ville. Les Roms, il faut les accueillir sur des aires de nomades le plus loin possible de chez moi. Dans la commune d’à côté, ce sera très bien. Au bout du compte, trop de solidarité, tue la solidarité.

Vendredi, je défends devant mes collègues les vertus de l’école publique injustement attaquée de toute part, que ce soit à l’école primaire, au collège ou au lycée. Le mélange des populations scolaires quelles que soient les catégories sociales, je le salue comme un grand progrès démocratique et républicain comme ce fut le cas lorsque le service militaire rassemblait tous les jeunes mâles de la Nation.

Mais je me garde bien de dire à mes collègues, que pour mes enfants, j’ai choisi l’enseignement privé dans leur intérêt. Je ne leur dit pas non plus que je dois me rendre le soir même à une réunion de l’association des parents de l’enseignement libre au cours de laquelle on n’hésitera pas à parler de savoir, de morale et de discipline. On ne plaisante pas avec l’instruction de sa descendance !

Samedi, j’accompagne ma femme à l'hypermarché le plus proche de mon domicile en achetant les produits dont j'ai besoin, le moins cher possible. J'oublie que je participe à la ruine des petits producteurs locaux de mon pays et du tiers monde, du petit commerce ainsi qu'à la désindustrialisation de la France au profit de la Chine par le biais des centrales d'achat des grandes firmes du commerce de masse.

Le consommateur du week-end que je suis, oublie qu'il est producteur de biens ou de service pendant la semaine. Mais le porc à moins de dix euros le kilo, c’est tout de même assez confortable surtout pour moi qui adore l'andouillette et le filet mignon, même si à ce prix, c’est la ruine assurée pour les éleveurs.

Dimanche, je vais dans un centre commercial ouvert le jour du repos dominical sans trop me soucier des salariés qui pour m'assurer ce service, sont obligés de sacrifier leur vie familiale. "Je ferais mieux d'aller à la messe ou de faire un tour en forêt," me dis-je, mais c'est tellement commode de commercerle dimanche." Et tant pis si je ferme les yeux sur la face sociale cachée de mes courses le jour du Seigneur.

Comme quoi, il n'est pas si facile de vivre sa conscience citoyenne sans contradiction: tel qui s'indigne du niveau de la pollution, prend sa voiture à la première occasion; le pamphlétaire du nucléaire se chauffe à l'électricité et se garde bien d'abandonner le tarif protégé d'EDF; le même qui se fournit en légumes bio auprès d'une AMAP, ne manque jamais de prendre son 4x4 pour aller chercher ses fruits et légumes cultivés sans traitement chimique. La voiture française, c'est le top, mais l'automobile allemande c'est la classe, alors je roule en berline germanique.

On pourrait multiplier de tels exemples sauf peut-être en matière de vins et de fromages produits bien français encore qu'il n'est pas facile de convaincre l'amateur de sheddar et de lambrusco qu'il porte atteinte à la nation agricole française en consommant de tels produits "venus de l'étranger."

Alors c'est promis, je prend la résolution des mon retour au travail d'être tolérant vis à vis des contradictions des autres afin de vivre plus sereinement les miennes tout en évitant si possible la déchirure de mes adducteurs par de trop grands écarts entre mes actes et mes paroles.

PS. Cinq minutes après cette intense séance de méditation, ma femme me dit avec une ironie féminine sans égal: " dis moi chéri, hier tu nous as sorti une grande tirade sur l'égalité de l'homme et de la femme. Ça t'ennuierait de faire la lessive et le ménage, je pourrais enfin aller me promener dans la pinède écouter le chant des cigales. C'est bien gentil de penser, mais les tâches domestiques ne se font pas toutes seules."

Frédéric Buffin

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13 août 2015 4 13 /08 /août /2015 05:41
Vaincre la peur de l’étranger, ce n'est pas gagné et pourtant, il faudra bien qu'on y parvienne.

Sangatte, Vintimille et Paris; les migrants, c'est à dire les clandestins qui ont fui la misère et les conflits du Moyen-Orient, de la corne de l'Afrique et de l'Afrique subsaharienne, arrivent en masse ou pour passer en Angleterre ou pour demeurer en France. Peu d'entre eux bénéficieront du droit d'asile et peu d'entre eux seront expulsés. Ni la Méditerranée, ni les frontières ne les arrêtent, encore moins le dispositif Frontex chargé de faire respecter l'espace Schengen. L'attrait de nos régions et de notre système social protecteur est trop puissant pour que les incitations au maintien sur place dans des pays dévastés, soient efficaces. Et les mafias qui organisent contre finance leurs déplacements font le reste.

Il y a quelques années à intervalles réguliers, la presse évoquait avec indignation l'expulsion de travailleurs clandestins. Elle mettait l’accent sur l’opposition entre les associations de soutien à la cause des immigrés et les forces de polices dépêchées par le Préfet chargé d'appliquer des lois de plus en plus restrictives en matière d'accueil de l'étranger. Cet imparfait se conjugue toujours au présent.

Depuis la situation n'a fait qu'empirer. On peut dire même qu'elle dégénère. Horreur, les migrants ne se contentent plus de s'installer dans des banlieues lointaines, mais sont visibles en plein Paris où ils squattent le moindre bâtiment désaffecté. Et devant cette situation, les pouvoirs publics sont impuissants d'autant plus qu'il y a des femmes, des enfants et des mineurs à prendre en compte.

Face à des militants « droitsdel’hommistes » qui au nom de principes humanitaires légitimes sont prêts à accueillir la terre entière, les élus locaux et les services de l’Etat et au premier chef la police, font ce qu’ils peuvent pour éloigner sans trop de violence des populations que personne n’a vraiment envie de voir venir ni d’accueillir près de chez soi.

Devant le caractère massif de cette migration que d'aucuns considèrent comme une submersion-subversion et face aux réactions très hostiles des populations installées, peu de gens osent encore clamer que l'immigration est une chance pour la France et que l'accueil de l'étranger constitue un devoir évangélique pour les uns et une obligation solidaire pour les autres. Quant à la convention européenne des droits de l'homme, elle est de peu d'effet pour celui qui voit se constituer un campement ou un squat, le plus souvent dans des conditions indignes, à côté de chez lui.

Après la lecture d'un énième article sur ce sujet douloureux, je suis tombé par hasard sur l'introduction magistrale et lumineuse d'un livre intitulé: La peur en Occident, paru en 1979 redigé par Jean Delumeau un grand historien dont peut s'enorgueillir l'université française.

« Au XVI ème siècle, on n'entre pas facilement de nuit à Augsbourg. Montaigne, qui visite la ville en 1580, s'émerveille devant la "fausse porte" qui grâce à deux gardiens, filtrent les voyageurs arrivant après le coucher du soleil. Ceux-ci se heurtent d'abord à une poterne de fer que le premier gardien, dont la chambre est située à plus de cent pas de là, ouvre de son logis grâce à une chaîne de fer, laquelle par un " fort long chemin et force détours" tire une pièce elle aussi en fer. Cet obstacle passé, la porte se referme soudain. Le visiteur franchit ensuite un pont couvert, situé au-dessus d'un fossé de la ville, et il arrive sur une petite place où il décline son identité et il indique l'adresse où il logera à Augsbourg. Le gardien, d'un coup de clochette, avertit alors un compagnon qui actionne un ressort situé dans une galerie proche de sa chambre. Ce ressort ouvre d'abord une barrière - toujours de fer - puis, par le truchement d'une grande roue, commande le pont levis " sans que tous ces mouvemans on en puisse rien apercevoir: car ils se conduisent par les pois du mur et des portes et soudain tout cela se referme dans un grand tintamarre."

Au delà du pont-levis s'ouvre une grande porte, " fort espesse qui est de bois et renforcée de plusieurs lames de fer." L'étranger accède par elle à une salle où il se trouve enfermé seul et sans lumière. Mais une autre porte semblable à la précédente lui permet d'entrer dans une seconde salle où, cette fois, "il y a de la lumière" et où il découvre un vase de bronze qui pend par une chaîne. Il y dépose l'argent de son passage. Le (2ème portier) tire la chaine, récupère le vase, vérifie la somme déposée par le visiteur. Si elle n’est pas conforme au tarif fixé, il le laissera « trenper jusqu’au lendemein ». Mais s’il est satisfait, « il lui ouvre de mesme façon encore une grosse porte pareille aux autres, qui se clôt soudein qu’il est passé et le voilà dans la ville ». Détail important qui complète ce dispositif à la fois lourd et ingénieux : sous les salles et les portes est aménagée « une grande cave à loger cinq cents hommes d’armes avec leurs chevaux pour parer à toute éventualité ». Le cas échéant, on les envoie à la guerre « sans le seu du commun de la ville ».

Précautions singulièrement révélatrices d’un climat d’insécurité : quatre grosses portes successives, un pont sur un fossé, un pont levis et une barrière de fer ne paraissent pas de trop pour protéger contre toute surprise une ville de soixante mille habitants, qui est à l’époque la plus peuplée et la plus riche d’Allemagne. Dans un pays en proie aux querelles religieuses et tandis que le Turc rôde aux frontières de l’Empire, tout étranger est suspect, surtout la nuit. En même temps, on se défie du « commun » dont les « émotions sont imprévisibles et dangereuses ». Aussi s’arrange-t-on pour qu’ils ne s’aperçoivent pas de l’absence des soldats d’habitude stationnés sous le dispositif compliqué de la « fausse porte ». A l’intérieur de celle-ci on a mis en œuvre les derniers perfectionnements de la métallurgie allemande du temps. Grâce à quoi une cité singulièrement convoitée parvient sinon à rejeter complètement la peur hors de ses murs, du moins à l’affaiblir suffisamment pour qu’elle puisse vivre avec.

Les savants mécanismes qui protégeaient jadis les habitants d’Augsbourg ont valeur de symbole. Car non seulement les individus pris isolément mais aussi les collectivités et les civilisations elles-mêmes sont engagées dans un dialogue permanent avec la peur. »

Ces deux premières pages m’ont révélé de façon lumineuse que la peur des habitants d’Augsbourg à la fin du XVIème siècle et la nôtre devant ce que certains, mal intentionnés, appellent « l’invasion des étrangers » sur le territoire national à cent lieues d’une mondialisation heureuse, est fondamentalement la même :

Il n’y a plus aujourd’hui de porte de fer pour barrer l’accès des villes aux plus pauvres venus d’ailleurs. Il n’y a plus non plus de douaniers au sein de l’union européenne pour empêcher la venue des migrants chassés de chez eux par la misère engendrée par la corruption de leurs dirigeants et les conflits armés.

Mais nous avons remplacé la porte d'Augsbourg par des barbelés de papier qui sont censés empêcher les migrants de s'installer alors qu'ils s'implantent coûte que coûte.

Et l'argument selon lequel les nouveaux migrants viennent nous retirer le pain de la bouche fait mouche. En période de chômage jamais aussi élevé, en ces moments de progression continue de l'islamisme, nous avons collectivement peur de cet autre qui s'installe à nos côtés sans que nous l'ayons désiré.

Or, quelle que soit l'équipe gouvernementale en place, il faudra bien qu'une politique massive d'intégration et d'accueil soit mise en place. La peur de l'étranger doit cèder le pas devant les potentialités de ces nouveaux venus qu'il convient d'exploiter dans leur intérêt et le nôtre.

Or, par réalisme devant cette situation de crise, il faut changer de braquet malgré les contraintes budgétaires et ne pas se contenter de dire que la question est européenne, ce qui est vrai mais ne résout rien.

Bon courage messieurs les gouvernants pour convaincre la population à la veille d'importantes échéances électorales, qu'une politique d'accueil renforcée voire massive, doit prendrele dessus sur des stratégies répressives qui ne fonctionnent pas.

De Gaulle avait compris en son temps que l'Algérie française ne pouvait perdurer. Il nous faut un homme d'une telle trempe pour prendre à bras le corps le phénomène des migrants qu'il nous faut intégrer au nom d'une humanité bien comprise et dans le respect de nos valeurs et de notre culture.

Prions!

Frédéric Buffin

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 18:00

« L’islamophobie, ce n’est pas du racisme, c’est encore moins un délit, c’et un sentiment tristement nécessaire.

Après la dernière tentative déjouée d’incendie de l’Eglise de Villejuif le 22 avril 2015, le rédacteur de ce papier vient d’entendre dans les médias les habituels discours convenus « sur les terroristes islamistes :

  • Les actes antichrétiens sur le territoire national seraient le fait d’individus isolés voir dérangés psychologiquement.
  • Ils ne seraient pas des vrais musulmans qui pratiquent le vrai Islam » qui serait « une religion de paix d’amour et de tolérance »
  • Une fois encore, il ne faudrait pas du fait de ces dérives, « stigmatiser les musulmans » au risque d’être raciste parce qu’islamophobe,
  • Au nom du vivre ensemble, les actes de quelques islamistes radicaux qui portent sabre et kalachnikov en bandoulière, ne doivent pas occulter "la foi pacifiste en Allah de millions de musulmans dits modérés."

Saisie d’agacement par autant de réactions contraires aux faits, devant le spectacle d’un terrorisme islamiste qui va croissant, ma plume trempée de vinaigre s’est laissée aller pour exprimer le papier de résistance qui suit : il ne faut plus se taire si nous ne voulons pas être balayés par la pieuvre verte et fascisante qui se développe dans le monde au nom d’Allah le miséricordieux :

Trente trois sourates islamophobes à la Rudyard Kipling

« Mon fils, ma fille,

1) Si tu en as assez qu'une nouvelle pieuvre non pas brune, mais verte, source de haine et de violence, monte et se répande dans notre pays et dans le monde par le biais d'une dévotion fanatique vis à vis d'Allah le miséricordieux et de son prophète Mahomet ;

2) Si tu t'étonnes de voir dans le petit écran, des hérauts de l'Islam qui ne sont en fait que de vulgaires assassins, décapiter ou fusiller leurs otages qu’ils soient musulmans, chrétiens ou non croyants en criant avec une joie démoniaque : "Allah Akhbar;"

3) Si en son temps tu as réprouvé comme la plus horrible des choses, la décapitation des moines de Tibihrine, les massacres de villageois algériens par les commandos du GIA, les attentats de civils musulmans en Irak à Bagdad ou Bassorah perpétrés au nom du très haut, comme si ce dernier se nourrissait avec plaisir de telles cruautés.

4) Si tu trouves que les auteurs d'attentat suicide qui tuent des innocents au nom de leur foi, ne méritent en aucun cas l'appellation de martyrs, mais sont tout juste des kamikazes au petit pied ignorant la douleur des victimes civiles, pour gagner les délices du paradis islamique.

5) Si tu estimes que l'épouvantable attentat du 11 Septembre 2001 à New-York qui a promu Ben Laden en héros de la cause musulmane n'a permis qu'à promouvoir l'Islam en tant que religion de combat de haine et de violence;

6) Si tu considères comme répugnant qu'au nord du Mali, des fanatiques islamistes appliquent la Charia de la façon la plus primitive en coupant les mains de tous ceux qui refusent de se soumettre à leur joug à l’identique de ce qui se pratique au Nigéria avec Boko-Haram et au Moyen Orient avec l’Etat Islamique au levant au nom du retour du Califat;

7) Si tu trouves stupéfiant et incompréhensible que des jeunes français fanatisés par les sites internet djihadistes rejoignent au nom d’Allah, la Syrie pour soutenir « Daech » dans sa lutte contre la dictature syrienne alors que cette organisation veut imposer un Califat islamique au monde entier;

8) Si tu penses qu'l est scandaleux qu'une autorité religieuse qu’elle soit chiite ou sunnite puisse lancer une fatwah condamnant à mort un écrivain comme Salman Rushdie parce qu.il a osé écrire les "versets sataniques" qui ose mettre en cause le prophète Mahomet et ce en violation totale avec le principe de la liberté d'expression;

9) Si tu penses que du point de vue culturel les talibans d'Afghanistan, étaient tristement dans leur rôle quand ils ont détruit les statues bouddhistes de Bamian inscrites au patrimoine de l'humanité au nom de l'interdiction du culte des images inscrit dans le Coran;

10) Si tu considères que la destruction des tombeaux des saints musulmans de Tombouctou relève de la même logique aussi iconoclaste que sectaire et totalitaire de la part des militants d'AQMI qui veulent établir un ordre basé sur la Charia la plus conforme aux principes du Coran;

11) Si tu t'inquiètes du manque de protestation internationale devant la nouvelle législation visant à la répression du blasphème au Pakistan qui permet à des fanatiques de tuer des journalistes et d'enfermer tous ceux qui manifestent des doutes sur la parole coranique;

12) Si tu t'offusques qu'un prédicateur soit disant éclairé comme Tarik Ramadan ait pu oser dire en son temps à la télévision, que la lapidation des femmes en cas d'adultère devait faire seulement l'objet d'un moratoire et que l’application de ce supplice méritait réflexion;

13) Si tu trouves inadmissible qu'il ait fallu recourir à une loi pout interdire le voile à l'école signe de soumission de la femme et qu'il en ait fallu une seconde pour prohiber le nikab dans la rue au nom de l'ordre public, contre ceux qui considéraient ces tenues comme des signes religieux, alors qu'ils ne sont que des emblèmes politiques prônés par des islamistes radicaux;

14) Si tu regrettes que des femmes musulmanes sous l'emprise de leur mari, refusent de se faire soigner par d'autres médecins que des femmes;

15) Si tu réprouves la polygamie et la répudiation inscrites dans le Coran, les codes de la famille machistes ainsi que l'interdiction faite aux femmes de s'instruire et de travailler pratiquée dans de nombreux pays musulmans;

16) Si tu constates que presque partout où le Dahr El Islam est dominant, il n' y a ni démocratie, ni liberté individuelle, ni développement économique et que tu te demandes ce que font les monarchies pétrolières dirigées par de bons musulmans avec les revenus de l'or noir, à part financer la construction de mosquées, soutenir des mouvements terroristes et enrichir la Suisse;

17) Si tu trouves un peu fort le café qu’au nom d’une laïcité qui fait l’autruche, les musulmans obtiennent légitimement chez nous des droits pour pratiquer leur religion, alors que dans leurs pays d'origine, ils émettent des restrictions pour les autres cultes qui vont parfois jusqu'à la persécution;

18) Si tu trouves que le recteur de la mosquée de Paris est pitoyable quand il parle d'un Islam de paix et de tolérance, alors qu'aujourd'hui, bon nombre de foyers de guerre sur toute la planète, ont pour origine des islamistes;

19) Si tu estimes que contrairement aux églises où les fidèles reçoivent le serment du prêtre avec une pieuse indifférence, les mosquées sont trop souvent des arènes où les imams prêchent des discours enflammés en appelant les fidèles au Djihad guerrier lors de la prière du Vendredi;

20) Si tu t'indignes à juste titre que des professeurs ne puissent plus parler de la Shoah devant les des élèves musulmans qui proclament contre toute raison que l'extermination des juifs dans les camps de la mort n'a jamais existé;

21) Si tu comprends mal comment au XXIème siècle, les professeurs de biologie dans les collèges et les lycées se font couper la parole par de jeunes musulmans parce que les lois de l'évolution seraient contraires au Coran;

22) Si t’offusques du fait que les orthodoxes de l’Islam considèrent que le Coran est un texte incréé et qu’à ce titre, il doit être lu au premier degré sans qu’il soit l’objet d’interprétations y compris dans ses sourates les plus violentes ;

23) Si tu t’étonnes de lire dans le Coran les sourates dites de Médine appelant au meurtre des juifs dont la violence ne déparerait pas dans « mein Kampf », et que tu frémis en pensant qu’elles doivent être prises au pied de la lettre en tant qu’elles sont l’émanation de la parole de Dieu ;

24) Si tu ne supportes pas que l’apostasie soit dans le Coran passible de mort, ce qui enlève au musulman toute liberté individuelle et dénie à toute personne le droit de croire ou de ne pas croire ou de changer de religion ;

25) Si tu estimes que vis à vis des responsables qui souhaitent promouvoir un Islam de France au nom de « la concorde civile et du vivre ensemble » sur le territoire national, la République est trop complaisante et qu' elle devrait s'enquérir auprès des constructeurs de mosquée, de garanties sur le respect de la laïcité, l'égalité hommes femmes et la liberté d'exprimer toutes opinions y compris celle de ne pas croire, avant d'autoriser la construction de lieux de culte musulmans.

26) Si tu refuses dans la vie de tous les jours, de distinguer les personnes selon la couleur de leur peau, leur sexe ou leur religion parce que tu penses que les hommes et les femmes naissent libres et égaux en droit ;

27) Si bien que tu ne sois pas attiré par l’homosexualité ni le mariage pour tous, tu trouves lamentable que dans un grand nombre de pays musulmans, ceux-ci sont rejetés de la « Umma», sont emprisonnés voire massacrés.

28) Si tu t’inquiètes de l’intervention d’une cinquantaine d’Etats musulmans pour imposer dans le monde des législations visant à interdire le droit au blasphème ;

29) Si tu trouves délirant qu’un simple extrait de film parodiant Mahomet ou quelques caricatures de celui-ci provoquent des émeutes dans bien des pays musulmans, le meurtre de prêtres et l’incendie d’églises chrétiennes, comme récemment au Niger.

30) Si tu estimes qu’il est invraisemblable que des caricaturistes que tu n’appréciais pas forcément comme ceux de Charlie Hebdo, aient pu perdre la vie pour s’en être pris au Prophète Mahomet ;

31) Si tu en as assez de voir qu'un nouveau terrorisme intellectuel se développe aujourd'hui et qu'il devient infamant de s'inquiéter des progrès de l'Islam sur fond de violence et d'intolérance comme autrefois il était inconvenant d'être anticommuniste ;

32) Si tu ris jaune en voyant que le concept d'islamophobie est utilisé â toutes les sauces pour faire taire ceux qui oseraient critiquer l'Islam comme autrefois, on faisait taire ceux qui n'étaient pas d'accord avec le P.C.F au nom de l'anticommunisme;

33) Si tu ne crains pas en te livrant à des critiques légitimes et raisonnées sur l’Islam de te faire traiter de néocolonialiste, de raciste, de xénophobe, de sioniste, voire de fasciste, toutes appellations ignominieuses visant à te culpabiliser pour te faire taire;

Tu es peut-être bien Islamophobe mon fils ma fille et tu même t’enorgueillir sans avoir honte de dénigrer cette pensée religieuse, dangereuse et totalement contraire aux principes républicains de liberté d’égalité et de fraternité.

L’idée de transcendance et d’amour du prochain au nom du Très Haut méritent mieux que cette idéologie religieuse intolérante qui voudrait nous ramener au temps des croisades. Les Evangiles ne contiennent pas d’appel au meurtre, le Coran si. Il suffit de le lire au premier degré comme l’exigent les fondamentalistes, pour comprendre les dangers d’une telle lecture.

Lyon le 22 avril 2015

Frédéric Buffin

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