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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 06:02

Une mascotte fontenaysienne. 

Un soir  dans « le temple du tennis de table » , j’ai été abordé  (avec le sourire) par des  petites filles du club:

« Président, »(elles ont encore du respect pour la fonction) « c’est dommage, il n’y a pas de mascotte au club. Tu ne peux pas en trouver une.On pourrait l’emporter dans les compétitions. »

 

Comment résister à cette demande si bien exprimée par ces jeunes représentantes de l’espèce du genre féminin. (Avec 90 adhérentes, l’USFTT détient le record de France de joueuses.) Impossible! 

 

Nous ouvrons l’ordinateur du club et je me mets  sur un moteur de recherche.

 

Je trouve un ours à l’écran. Pas de réaction. Je  montre un panda, pas d’enthousiasme. Pas plus d’approbation devant un tigre en peluche. 

 

Et puis tout à coup, la recherche sur internet débouche sur un pingouin Cette fois-ci, elles s’écrient: « oui, un pingouin comme ping-pong. »

Sitôt dit, sitôt fait, je fais la commande chez le fournisseur d’une imposante peluche de pingouin d’un mètre de haut. Et je leur dis: « si  tout va bien, vous pourrez emporter cette mascotte  pour le tournoi premières balles » où plus d’une dizaine de jeunes joueuses de Fontenay font de la compétition. 

 

Seulement voilà, la commande a échoué: rupture de stock!

 

Pas question de briser pour ces jeunes joueuses, leur espoir de brandir  une mascotte  en compétition. 

 

Ma réputation de Président qui tient ses promesses, était en jeu!

 

N’écoutant que mon sens de la persévérance, je me suis donc mis en quête d’un pingouin dans tous les magasins possibles.

 

J’ai d’abord cherché l’oiseau rare à  Vincennes. Si je m’étais contenté d’une petite peluche de 30 centimètres, j’aurais pu trouver mon bonheur, mais que nenni! 

 

J’étais comme le héron de la fable et je n’avais point envie  d’une peluche aux dimensions d’un limaçon! 
 

 

J’ai donc parcouru  Paris pour trouver l’objet convoité. Aux Halles, boulevard Sébastopol ou Rue de Rivoli, j’ai trouvé des ours, des pandas, des tigres, mais pas de pingouin. 

 

Finalement, je me suis retrouvé  devant une  enseigne tapageuse avenue Raymond Losserand, du nom de « Tout  en peluches. » 

 

Dans ce magasin encombré de celles-ci, mes yeux  ont fini par distinguer derrière un tigre, une girafe et  un lion , un magnifique manchot à sourcils blonds d’environ un mètre de hauteur avec un bec  de couleur jaune. 
 

 

 

« Eurêka, » j’avais trouvé, il me le fallait. » J’ai fait affaire avec le patron de l’enseigne.  Et j’ai pu triomphalement transporter « l’oiseau rare, » dans le métro et le RER jusqu’à Fontenay sous Bois. 
 

 

Certains voyageurs m’ont regardé d’un air amusé avec ce manchot dans les bras. Un insolent m’a même demandé si la destination de cette peluche n’avait pas pour vocation de décorer ma maison…de retraite. J’ai lui ai  répondu que je n’avais pas encore réservé de place dans un EPAHD. 

 

Mais  fier de mon acquisition, je me suis présenté devant « les petites filles » à l’occasion de leur entraînement du vendredi à 17 heures avec la peluche emmaillotée aux couleurs de la section.

J’ai fait  un tabac! Non seulement, elles ont tenu à se faire photographier avec, réunies autour d’une table (de tennis de table, bien entendu,) mais plusieurs d’entre elles ont réclamé de l’emporter chez elle avant la compétition pour dormir avec. 

 

De plus, elles se sont presque disputées pour lui donner un nom: « Pingu » pour les unes, « Pingo, » pour les autres. A la fin de ce débat animé, la majorité du groupe a penché pour « Pingolo. » 

 

À la fin de cette aimable controverse, la mère d’une des petites filles emporta la nouvelle mascotte du club pour l’exposer  lors du tournoi premières balles du dimanche. 

 

 Pingolo la mascotte du club accompagne, les joueurs et les joueuses du club dans les déplacements  où se produisent les jeunes  du club.
 

 

En peu de temps, Pingolo est devenu « un signe identitaire » qui constitue un emblème que chacun ou chacune des 450 adhérents et adhérentes peut s’amuser à prendre dans ses bras.  

 

C’est ainsi que , j’ai déambulé en tant que président du club, à plusieurs reprises avec Pingolo dans mes bras à l’occasion du tournoi départemental des jeunes qui réunissait le 23  et 24 mars 2024. (Président  un peu dingue, diront certains.)

 

Pendant la semaine, Pingolo  se repose dans le bureau des entraîneurs. On peut la voir chaque fois que l’on décide d’aller jouer avec une raquette et la petite balle blanche à la salle Decaudain.

 

En apparence, cette histoire de mascotte,  ce caprice de petites filles,  satisfait par un président de club grand-père douze fois, cette peluche à l’esthétique discutable, ce manchot baptisé « Pingolo, » peut apparaître comme un  simple amusement enfantin ou infantile, qui amuse les visiteurs nombreux qui fréquentent la salle Decaudain.

 

En réalité l’affaire Pingolo est plus sérieuse qu’il n’y parait: 

 

1) Comme je l’ai dit plus haut, cette mascotte aux couleurs du club exprime l’appartenance  à une communauté éducative  telle que l’USFTT.
 

Après tout, la ville de Fontenay a changé  son logo même  s’il ne reste que deux ou trois chênes dans la ville.
 

Pourquoi pas un pingouin, pour le club, même  sans banquise.

 

2)Son aspect ludique permet d’amuser des enfants dont l’accession à la haute compétition n’est pas la préoccupation première.  

 

3)J’ai fréquenté des clubs où la recherche de convivialité  pouvait nuire à la pratique exigeante d’un sport,  (notamment avec des soirées   arrosées).  Les lendemain de fête n’étaient pas  glorieux sur le plan sportif.

 

A l’USFTT, tout joueur, toute joueuses grands et petits, peuvent boire une boisson non alcoolisée en s’amusant de la présence permanente de cette drôle de mascotte, tout en se soumettant à leurs consignes  rigoureuses à l’occasion des entraînements et des matchs.

La convivialité dégagée par  Pingolo, ne saurait nuire à la pratique sportive qui conduit certains et certaines vers le haut niveau.  Pas de sport sans plaisir à tous niveaux. Et le plaisir d’être ensemble autour d’une mascotte, ça vaut mille!

 

Frédéric Buffin

 Président de l’USFTT. 

 

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